1. Introduction (01/2018)
L’association « En Marche Inclusion » semble avoir bien compris le problème de « l’institutionnalisation » en France, et elle dit clairement et franchement les choses que d’autres tiennent à cacher, dans ses voeux pour 2018 sur Facebook.
2. Extrait des voeux pour 2018 de « En Marche Inclusion »
« Pendant trop longtemps, et malheureusement encore aujourd’hui, la France a sous-traité le handicap à des associations gestionnaires par l’intermédiaire de subventions publiques de l’Etat, des Régions des Départements des collectivités territoriales, qui ont pris en charge la politique du handicap et en se disant être représentantes des personnes en situation d handicap. Elles l’ont faits parce que l’Etat n’assumait pas son rôle.
Cela ne peut plus durer et le débat public doit s’élever dans notre pays et se situer au niveau politique car le handicap mérite mieux que les miettes qu’on lui donne depuis des décennies.
Notre Marche politique en faveur de l’inclusion et pour les droits des personnes en situation de handicap commence aujourd’hui !
Il aura pour cadre et comme référence le droit international préconisé par l’ONU.
Oui nous voulons désinstitutionnaliser : c’est à dire fermer totalement les établissements spécialisés et les structures dédiées aux personnes en situation de handicap qui excluent et qui ne rendent pas les personnes autonomes, pire le système actuel les rend dépendant!
D’autres pays l’ont fait : l’Italie, le Portugal, la Suède.
Aucune minorité ne peut souffrir de discrimination. Or c’est ce qui se passe aujourd’hui !
Les personnes différentes ont les mêmes droits que tous!
Le même droit d aller à l’école qui doit s’adapter.
Le même droit de se déplacer dans l’espace public qui doit être entièrement accessible à tous les niveaux et pour tous les handicaps ! C’est ce que l’on appelle l’accessibilité universelle. »
3. Notre réponse en commentaires sur Facebook (01/2018)
Bravo et merci.
Tout cela me semble parfaitement bien compris et expliqué.
C’est ce qu’on s’époumone à dire et à crier depuis des années, peut-être moins bien.
Notre association d’autistes, l’Alliance Autiste, créée en 2014, a toujours défendu la désinstitutionnalisation.
Tous les êtres vivants ont le droit à la liberté.
Les autistes doivent pouvoir suivre leur « chemin de vie particulier » (notamment en étant guidés par leur « inspiration » et les « hasards de la vie »), ce qui ne peut être trouvé que s’ils ont LE CHOIX parmi tous les possibles, ce qui ne PEUT PAS se produire dans des « établissements » où tout est méticuleusement programmé et limité.
Ces enfermements indignes de notre pays et de notre époque ne sont ni plus ni moins que des dénis de droit à la vie, condamnant leurs « placements » (humains et financiers) à une sorte de « non-vie ».
C’est « la traite des handicapés ». En France, en 2018.
Nous avons fait ce que nous pouvions, mais nous n’avons jamais reçu d’aide, et nous avons été obligés de passer notre temps à nous essayer de nous défendre contre toutes sortes de « problèmes » plus ou moins pervers, venant de toutes sortes de gens et d’associations.
Rien n’est fait pour permettre aux autistes authentiques de se faire entendre, et quand on y parvient tout de même, c’est pour se retrouver dans des « mascarades » où la tromperie le dispute à l’infamie : plus on « monte », plus ce type d’environnement social est irrespirable, ce qui finit par engendrer une sorte de « fuite automatique », par « réflexe de survie », des rares autistes authentiques ayant réussi à entrer dans « les cercles autorisés » (et à en percer les vices…).
Aujourd’hui, en raison de tout ceci et des supplices qui me sont imposés personnellement par l’administration française, je tente de refaire ma vie, en tant que demandeur d’asile, loin de la « Sous-France », loin de la sophistication perverse de ce système de Thénardiers du handicap, d’exploiteurs des personnes vulnérables, que le gouvernement tolère ou suit plus ou moins servilement (avec angélisme ? ou pire ?).
L’association est en état de coma depuis deux ans.
Nous assistons à des déclarations présidentielles et autres, jamais suivies d’effets, puisque tout est ensuite détourné, travesti, par la mafia en blouse blanche des lobbies médicaux et médico-sociaux.
Dans les autres pays, tout le monde comprend très bien ce que j’explique.
En France, avec environ 50 milliards d’euros par an consacrés à l’enfermement des handicapés « pour leur bien », personne ne veut comprendre, et je suis rejeté.
Je n’ai jamais trouvé personne, aucune organisation, rien, nulle part dans le monde qui soit prêt à réellement aider les autistes sans condition de « niveau », d’âge, de nation.
C’est à vomir.
Merci quand même.
Bon courage…
Eric LUCAS.
P.S.
Désolé d’être un peu amer… J’ai l’impression d’avoir passé plusieurs années de ma vie à me battre pour rien, alors que mon initiative, spontanée, en fondant l’Alliance Autiste, partait d’un bon sentiment et d’une bonne intention.
En face, la chienlit continue à construire, et à caresser son argent, le plus discrètement possible…
Les autistes (et les autres handicapés) enfermés ou autrement opprimés sont sans espoir, condamnés à ce que des égoïstes et/ou des ignorants se permettent de décider de leur vie.
Je connais le désespoir (séquestration psychiatrique abusive de 15 mois, cauchemar administratif depuis 15 ans, 6 mois et 10 jours imposé très idiotement, injustement et interminablement par la France à la personne dont l’amitié m’a permis de surmonter les barrières sociales, etc.)
Enfermés ou non, plus de 99,9% des autistes sont maltraités (notamment à cause de la mauvaise prise en compte de l’autisme) par un système social qui refuse de faire les efforts d’adaptation nécessaires, parce que cela contrarie une poignée de vils égoïstes.
Et c’est d’autant plus stupide, que les aménagements à prévoir pour permettre aux autiste d’avoir enfin une vie digne de ce nom permettraient aussi l’amélioration de la vie des non-autistes.
Et surtout, cela ne coûterait pas grand chose, et, souvent, cela permettrait même de faire des économies à la collectivité.
Sans parler des qualités spécifiques des autistes et des autres personnes « non standard », génitrices de créations et de progrès scientifiques, technologiques, ou autres.
Tout ce « grand n’importe quoi », dans lequel la France est engluée, est permis par la passivité (et parfois la “lâcheté”) de tous ceux et celles “qui ne se sentent pas concernés”…
Einstein (un autre autiste) a dit : “The world is a dangerous place to live, not because of the people who are evil, but because of the people who don’t do anything about it.”
Je ne vois pas quoi dire de plus.
4. Les écœurantes exclusions par « L’Inclusion Ensemble » (01/2024)
En 2022, cette association (qui s’appelle maintenant « L’Inclusion Ensemble« ) a exclu un collègue autiste de ses groupes Telegram, avec des promesses de réintégration en 2023 jamais tenues.
Elle a constamment ignoré nos très diplomatiques demandes amiables de résolution, et ce pendant des mois.
Pire encore : début 2024, elle a exclu brutalement de ses groupes le fondateur de l’Alliance Autiste, sans explication, sans le moindre signe avant coureur, sans avertissement, sans rien de correct et qui respecterait les valeurs qu’elle affiche.
Sans jamais daigner le moindre commentaire sur ces deux exclusions, son président (et administrateur des groupes Telegram) se contente d’ignorer, d’exclure, de bloquer, d’effacer les messages etc., alors que ceux-ci ne contiennent rien qui le mériteraient (aucune insulte ni rien de tel, même pas un point d’exclamation, mais toujours des propositions aimables de conciliation, systématiquement rejetées par un mépris cinglant – et tellement « franco-administratif »…).
Cette affaire est très grave.
Et ce n’est pas une affaire personnelle.
Il est inadmissible qu’une association qui se nomme « L’Inclusion Ensemble » se permette d’aussi détestables agissements, aux antipodes de ce qu’elle dit vouloir défendre.
(Elle dit aussi vouloir promouvoir ou respecter la CDPH de l’ONU, ce qui est un comble).
- A/ Nous sommes toujours dans l’attente d’explications – par courriel – de la part de cette étrange association (n’est-ce donc pas la moindre des choses ?).
- B/ Sans réponse à nos courriels, nous allons devoir lui envoyer une Lettre Recommandée (qui sera très certainement ignorée avec superbe, comme tout le reste, mais il faut essayer).
- C/ Sans réponse à notre LR, ensuite nous publierons un article récapitulatif (avec suffisamment de preuves en dépit du fait que cet administrateur a pris soin d’effacer tous les messages avant d’exclure : nous avions fait quelques « exports » Telegram et autres copies d’écran et de messages audio, par précaution).
- D/ Ensuite, vu la gravité de tels agissements, et l’affront ainsi fait à la CDPH de l’ONU, nous serons certainement amenés à mentionner cette nouvelle tromperie dans la longue liste à prévoir dans notre prochain Rapport au Comité CDPH.
D’ordinaire, les problèmes viennent de l’administration publique ou des organismes privés qui « exploitent indirectement » le handicap, et non pas des collègues qui ont les mêmes objectifs que nous.
Cette affaire est incompréhensible et particulièrement écœurante et maltraitante.
Comme s’il n’y avait pas déjà suffisamment de problèmes et de souffrances, maintenant il faut que des « alliés » se mettent à tirer sur leurs collègues, « gratuitement »…