DdD : Supplices torturants par le Défenseur des Droits de la France (ixième rappel de demande d’aide, de réponse, d’humanité etc.)

De : Alliance Autiste <contact@allianceautiste.org>
Date: mar. 25 oct. 2022 à 12:47
Subject: Supplices torturants par le Défenseur des Droits de la France (ixième rappel de demande d’aide, de réponse, d’humanité etc.)
To: COMPAGNON Claire <claire.compagnon@pm.gouv.fr>, GIRARD Mylene <mylene.girard@pm.gouv.fr>, POULET Celine <celine.poulet@pm.gouv.fr>
Cc: Claire Hédon <claire.hedon@defenseurdesdroits.fr>, <e.renaud-garabedian@senat.fr>, emmanuelle dal’secco <emmadalsecco@gmail.com>, <redaction@yanous.com>, <redaction@lemediatv.fr>
 
 
Bonjour
 
Où se trouve l’assistance à laquelle ont droit les associations de personnes handicapées (CDPH ONU, Observation générale N°7) ?
 
Pourquoi est-ce que PERSONNE dans ce pays ne nous aide au sujet de ces supplices torturants, qui durent depuis des années ?
 
Où se trouve la baguette magique, ou la lampe à huile, qui va provoquer un éclair de lucidité (ou de courage ?), ou comme une sorte de réveil, ou de vague daignement pour regarder un peu en bas des donjons, vers « ceux qui ne sont rien », et enfin comprendre (ou accepter de reconnaître) que toute cette histoire est un binse total, et que NON, les confusions et errements (et indigences) ne viennent pas de nous ??
 
La dernière réponse que nous avons obtenue (de haute lutte : DEUX ANS d’attente et de patients rappels, évidemment perçus comme du « harcèlement » et « particulièrement pénibles ») montre sans équivoque la confusion, l’inattention et le MEPRIS HAUTAIN qu’on consent à nous réserver distraitement, quand on en arrive à des idées aussi désespérées qu’un projet de grève de la faim.
 
On ne peut vraiment pas dire que l’humanité étouffe les gens dans cette « institution constitutionnelle ». Et on ne parle même pas des « petits chefs aboyants », ni encore moins des agents qui bloquent un numéro de téléphone au bout de UN seul appel, parce qu’ils n’ont RIEN compris. Tout est noté.
 
L’autruchisme « superbe et souverain » tellement caractéristique de la Noblesse d’Etat de ce pays ne peut pas durer éternellement et ne produit rien de bon, et l’Histoire est là pour le rappeler.
 
Pourquoi ne répondez-vous même pas, pourquoi laissez-vous les gens comme ça dans les affres et la souffrance, que vous ne pouvez méconnaître ?
 
Est-ce qu’on va encore nous faire le coup des « troubles autistiques » pour tenter d’inverser les responsabilités ? 
Nous reprocher un « comportement » qui n’est que la conséquence logique et fatale de l’incurie et du mépris ignobles ?
Ou peut-être faudrait-il un « traitement », des médicaments, qui seraient « la solution » (pour étouffer…).
Heureusement, rien de cela ne sera possible.
Cela fait plus de huit ans que nous luttons, nous connaissons les ficelles (ou erreurs) les plus grosses.
 
Où se trouve l’accessiblité du DdD pour les personnes autistes handicapées ?
Cela fait des mois qu’on propose gentiment et patiemment de faire quelque chose, d’aider, d’expliquer, de participer à un groupe de travail ou autre, mais comme toujours il n’y a RIEN en face.
Les gens ne se réveillent que quand ils sont vexés : on connaît.
Cela fait depuis 2015 qu’on ne cesse de demander au DdD un « référent autisme » ou l’équivalent, justement pour éviter d’en arriver à de telles situations : c’est méprisé.
Cela a été demandé (suite à nos explications) par le Comité CDPH dans sa Recommandation finale fin 2021 : méprisé aussi.
Et cette institution se réclame de la CDPH ??
 

On nous dit qu’elle « veille au respect des droits » ? Mais comment ça, lorsqu’elle les piétine aussi honteusement ?

La lutte contre les discriminations préjudiciables ? Mais comment serait-ce donc possible, quand cette institution :
– n’a AUCUNE politique d’accessibilité aux personnes handicapées autistes, 
– ne fournit pas le moindre aménagement raisonnable (par exemple en termes d’attention et de « non-offensiation », comme on se TUE à l’expliquer « dans le désert »),
– ne daigne même pas au moins fournir quelques informations,
– mélange tout, et croit que c’est nous qui ne comprenons rien (sans doute à cause de nos « troubles », hein),
– nous laisse dans le Mutisme Méprisant pendant des années,
– daigne nous informer qu’il est « regrettable » de penser à une grève de la faim, sans pour autant s’abaisser à nous fournir les informations demandées depuis deux ans,
– et – comme si toutes ces abominations ne suffisaient pas – va même jusqu’à nous assener l’idée selon laquelle elle nous aurait déjà fourni ces informations, ce qui amène à un niveau d’abracadabrance tel que le cerveau peine à fonctionner.

 
Ces refus flagrants (et documentés) d’aménagements raisonnables et d’accessibilité à un service public sont constitutifs de DISCRIMINATION préjudiciable, sur la base du handicap.
Et quand cela vient de l’entité chargée de combattre cela, c’est INSUPPORTABLE.
Pour des autistes, en tous cas (avec nos « troubles », comme le fait de ne pas pouvoir supporter l’injustice…).
 

Cette situation ne va pas se résoudre par magie, et il ne faut pas compter sur l’épuisement ou sur un « miracle ».
Nous ne comprenons pas pourquoi les autorités publiques de ce pays ne font RIEN et laissent s’aggraver les choses lentement mais sûrement.

Tous les mécanismes classiques consistant à rejeter la faute sur nous, vous pouvez les essayer, mais ce ne sera que de la perte de temps car on les connaît et on sait quoi en faire.

Personne ne va faire un effort, au moins une réponse, quelque chose ?
C’est facile de reprocher aux gens d’être sur les nerfs, après les avoir laissé mijoter à feu doux pendant des années.
 

Dans les supplices et dans l’attente d’un « sursaut ».

Salutations respectueusement écoeurées.

 

Alliance Autiste
 
ONG d’autistes pour la liberté et la défense des autistes, l’accessibilité et la Prise En Compte Correcte de l’Autisme Partout, et l’application de la CDPH en France
enregistrée en France sous le numéro W691085867