Madame la Défenseure
Notre association, l’Alliance Autiste, tente depuis 2020 d’obtenir des informations de la part de votre institution.
1/ En attendant que vous consentiez enfin à nous les fournir (si possible), nous aimerions savoir si vous pourriez au moins nous faire connaître un « positionnement » sur ce sujet. C’est à dire, si vous pouvez au moins nous faire une réponse mentionnant le nombre d’années (ou de mois) qu’il faudrait attendre encore, ou sinon une réponse expliquant pour quels motifs vous ne voulez pas (ou vous ne pouvez pas) nous fournir ces informations.
2/ Par ailleurs, nous aimerions aussi savoir :
2a/ Si la multiplication par nos soins de lettres et de courriels de rappel pourrait être considérée par vous comme un motif pour ne pas répondre (c’est à dire, en imaginant – à tort – qu’il y aurait une sorte de « harcèlement », alors que c’est nous qui vivons le supplice du Mutisme Administratif), et si oui, à combien de rappels nous aurions droit par an (ou une information similaire suffisamment précise, pour ne pas « pêcher » sans le savoir) ;
2b/ Si vous pouvez nous conseiller au sujet des options alternatives qui permettraient peut-être d’amener votre institution à prendre véritablement en compte nos requêtes patientes et polies.
Par exemple, est-ce que si nous mentionnons l’idée de faire une grève de la faim pour obtenir votre « positionnement » (cf. 1), vous pourriez (ou voudriez) considérer cela, encore une fois, comme un sorte de « motif supplémentaire » pour ne pas fournir ledit positionnement.
N.B. Peut-être voudrez-vous accepter de considérer le fait que tout ceci est particulièrement torturant (notamment le fait que toute tentative « non-diplomatique » pour vous inciter à fournir ces informations semble « éliminatoire » – sauf infirmation de votre part).
Nous avons l’impression qu’il n’y a vraiment aucun espoir.
Peut-être y a-t-il un malentendu quelque part ?
On ne peut pas nous reprocher de ne pas être patients (deux ans d’attente et d’efforts respectueux) ou impolis. Tout a été fait très soigneusement. (Ou sinon, veuillez nous dire quelle serait notre « faute ».)
Il est incompréhensible que l’institution du Défenseur des Droits prenne deux ans pour fournir des informations nécessaires aux personnes autistes et aux familles, ou – pire – qu’elle refuse de les fournir.
Tout cela nous semble très éloigné de votre mission « constitutionnelle », et diamétralement opposé à la CDPH de l’ONU, que dont pourtant vous avez la charge du suivi en France.
Dans le renouvellement désespéré de cette attente particulièrement pénible, nous vous prions de recevoir, Madame la Défenseure, l’expression de nos salutations distinguées.
L’Alliance Autiste
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