Encore un exemple d’approche dĂ©fectologique de l’autisme

1. VidĂ©o soi-disant formidable sur l’autisme

https://informations.handicap.fr/a-creer-des-choses-merveilleuses-tolerance-face-a-lautisme-36111.php

2. Notre commentaire

Bonjour, merci pour vos efforts avec cette vidĂ©o mais hĂ©las c’est ENCORE une chose « dĂ©fectologique ».

1- Déjà, ça commence mal avec
« Parfois, le cerveau est connectĂ© d’une façon qui affecte les sens et la manière dont nous comprenons les situations et les interactions. » :
ce n’est Ă©videmment pas « parfois », mais TOUJOURS, pour tout le monde.

2- Ensuite, alors que la vidéo avait pourtant commencé en expliquant que les cerveaux fonctionnent différemment, patatras !
A 2’07 » (https://youtu.be/HyPVHdBunlw?t=126) on nous dit
« Cependant, quand le cerveau d’une personne et ses sens ne communiquent pas bien »…
Donc lĂ , inutile d’Ă©couter plus loin…
En effet, ce n’est pas que les « cerveaux et sens » des autistes ne « communiquent pas bien », c’est qu’ils fonctionnent diffĂ©remment, et plutĂ´t mieux, que ceux des personnes non autistes.

3- Si on fait tout de mĂŞme l’effort d’Ă©couter un peu plus loin, on entend
« Le cerveau peut se sentir submergĂ© et confus »…
(Pas la peine d’Ă©couter plus loin quand l’approche est dĂ©fectologique.)

Or ce submergement ne vient pas de quelque chose qui fonctionnerait mal chez nous, mais très prĂ©cisĂ©ment du contraire : cela fonctionne particulièrement bien, mais c’est l’environnement social ou socio-gĂ©nĂ©rĂ© qui est, lui, très confus et incohĂ©rent, et qui nous bombarde en permanence de ce que nous appelons les « atteintes socio-gĂ©nĂ©rĂ©es sensorielles, mentales ou autres ».
Les personnes non-autistes ont une forme de « conditionnement attĂ©nuateur » qui fait qu’elles peuvent supporter cela, justement parce que leur système « filtre » ces choses, en ne communiquant pas de manière complète et limpide.

Nous expliquons ce genre de choses depuis des annĂ©es aux personnes non-autistes, mais c’est comme si on parlait Ă  des murs.
Et quand elles daignent Ă©couter, il faut leur expliquer plein de fois la mĂŞme chose de manières diffĂ©rentes, parce que de toute façon elles n’ont pas la capacitĂ© d’attention, de concentration et de « recul » suffisante (elles sont dans leurs automatismes non-autistiques).

Qui a un système qui « ne communique pas bien », franchement ?…