0. Résumé
Toutes les lettres et tous les courriels que nous envoyons aux Ministères sont automatiquement transférés à la DI-TND, qui a mis de longs mois pour nous le dire, qui ne peut pas y répondre car ce sont des sujets dépassant son cadre, et qui semble ne pas pouvoir ou vouloir faire l’intermédiaire pour nous apporter les réponses et informations légitimement demandées.
Cela fait des années que ça dure, malgré nos nombreuses, polies et patientes demandes pour résoudre ce problème absurde et kafkaïen (et « pratique » pour éviter d’aborder les questions difficiles).
1. Explications de la DI-TND (DISAND) du 19/01/2021
De : GIRARD Mylene <mylene.girard@pm.gouv.fr>
Date: ven. 19 mars 2021 à 11:31
Subject: RE: Demande rapide concernant l’assistance socio-administrative PUBLIQUE et ACCESSIBLE adaptée aux autistes (+ divers)
To: Alliance Autiste <contact@allianceautiste.org>
Cc: COMPAGNON Claire <claire.compagnon@pm.gouv.fr
Bonjour,
Voici des éléments de réponse à vos questions :
- Je vous envoie le texte qui régit les CRA : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000034602650
Je précise qu’une assistante sociale de CRA aidera une personne habitant dans la région du CRA et la saisissant de difficultés précises. Comme tout salarié d’un CRA, il y a des compétences à détenir ou à acquérir. Je ne suis pas en mesure de vous préciser quelles formations sont suivies par les intéressées mais elles sont de fait très au point sur l’autisme.
Les CRA ont des statuts variés. Il peut s’agir d’associations en effet, mais aussi de groupements de coopération médico-sociaux ou encore de groupements d’intérêt public.
2/3. J’ai bien reçu tous vos courriers et j’ai tenté d’en prendre connaissance mais je me heurte à plusieurs difficultés :
- La densité de votre interpellation (malgré l’important effort de synthèse que j’ai tout à fait repéré)
- La répétition de difficultés sur lesquelles j’ai déjà répondu l’été dernier
- Des mises en cause sur lesquelles la délégation ne se prononcera pas
- La distance que nous devons nécessairement observer sur votre écrit au regard de sa finalité
Je comprends vos attentes et votre besoin d’obtenir des réponses mais je suis davantage en mesure de répondre à des questions ciblées qu’à un ensemble de questionnements de natures très diverses qui mêlent des éléments factuels et des appréciations subjectives.
Je pense d’ailleurs, et ce n’est que mon avis, que vos envois souffrent de cette densité, ce qui conduit de fait ceux qui en sont destinataires au silence. Il ne s’agit pas de mépris, ni de légèreté. Simplement, le 1er sentiment est de ne pas savoir par où commencer d’autant que s’ajoute l’exigence de démêler les points sur lesquels il y a des éléments de réponse et d’autres sur lesquels nous ne pouvons pas répondre.
Plus basiquement, et c’est ce qui explique l’absence de réponse de certains services, tous vos envois, quels que soient les destinataires, arrivent sur mon bureau considérant que c’est à la délégation de vous répondre.
- Concernant votre interpellation liée à l’INSHEA, voici le mail de son directeur que je préviens de votre prise de contact à venir. Veillez à bien objectiver la difficulté, sans mise en cause personnelle. A défaut, vous n’obtiendrez pas de réponse : jacques.mikulovic@inshea.fr
- Concernant Chronimed, l’affaire est entre les mains de la Justice. Une première sanction a été prise à l’encontre d’un médecin : le Dr Raymond vient d’être radié par l’ordre des médecins. Je rappelle le principe fondamental de la présomption d’innocence au passage qui est un principe majeur de notre droit.
Je rappelle aussi le principe constitutionnel sur la liberté associative. Il n’appartient pas à l’Etat de dire quelle association doit exister ou non. - S’agissant de la co-construction, nous travaillons avec de nombreuses personnes autistes et associations et absolument pas toujours les mêmes (votre message contient une mise en cause totalement infondée) tout simplement parce que nous déployons toutes les mesures de la stratégie de front ce qui constitue une charge de travail considérable et exige, de fait, de diversifier les points de vue, de prendre en compte toutes les situations, d’entendre aussi bien les personnes concernées que les parents et les aidants qu’ils soient concernés par l’autisme (sous toutes ses formes) ou les autres troubles du neuro-développement. Il y a des parties prenantes majoritairement constructives. Evidemment, il y a des désaccords, parfois profonds, il y a aussi de la colère, de l’impatience, de la détresse. Nous écoutons, nous traitons tous les courriers individuels avec nos partenaires sur le terrain et, avec tous ceux qui veulent contribuer aux travaux, nous mettons en œuvre notre feuille de route car c’est la mission qui nous est confiée. Je crois que ce qui est fondamental, au-delà des désaccords, c’est que cette feuille de route est reconnue par tous ceux qui contribuent.
A ce stade, c’est la seule limite que je peux objectiver pour participer aux travaux : les personnes qui ne sont pas en accord avec la trajectoire ne peuvent de fait pas se positionner comme contributeurs puisque nous ne discutons plus de la feuille de route, nous la déployons…
J’espère avoir répondu à vos interrogations, au moins en partie.
Cordialement,
Mylène Girard
Secrétaire générale
Localisation : 18, Place des Cinq Martyrs du Lycée Buffon, 75014 PARIS
Adresse postale : 14, Avenue Duquesne, 75350 PARIS Cedex 07
2. Notre contestation explicative du 19/03/2021
Date: ven. 19 mars 2021 à 15:46
Subject: Re: Demande rapide concernant l’assistance socio-administrative PUBLIQUE et ACCESSIBLE adaptée aux autistes (+ divers)
To: GIRARD Mylene <mylene.girard@pm.gouv.fr>
Cc: COMPAGNON Claire <claire.compagnon@pm.gouv.fr>
Nous ne pouvons pas deviner qui envoie quoi à qui.
Si nous interpelons par exemple le SEPH ou le PM, c’est bien pour interpeler le SEPH ou le PM et personne d’autre. Nous sommes assez grands pour savoir à qui nous voulons écrire, et nous nous opposons à ce que certains « considèrent » et décident à notre place de rediriger nos courriers, et surtout sans nous le dire, en vertu du « paternalisme » habituel et insupportable appliqué aux autistes.
D’ailleurs, et pour preuve, quand un particulier non-autiste s’adresse à tel ou tel ministère (ou le PR), il reçoit une lettre dudit ministère (ou PR) qui lui explique, le cas échéant, qu’il a redirigé sa lettre vers un autre.
Dans ce cas, d’une part on ne tombe pas dans le « mutisme administratif », et d’autre part on sait auprès de qui on peut continuer.
Alors qu’avec ce que vous expliquez, c’est exactement le contraire : les destinataires (et on ne sait même pas qui) « considèrent » on ne sait quoi, et au final nos lettres (lesquelles ?) arrivent sur un bureau ou d’autres personnes vont « considérer » qu’elles ont déjà répondu ou qu’elles ne peuvent pas répondre, ou n’ont tout simplement pas le temps.
Pardon mais nous ne pouvons vraiment pas du tout gérer les choses de cette manière, et personne ne le pourrait. C’est comme si on envoyait directement nos lettres au fond d’un puits.
Si les ministères, PM, PR etc. font l’erreur de « rediriger » où bon leur semble et sans même nous en informer, ils se mettent eux-mêmes en tort.
On voit mal comment, le jour où il faudra bien rendre des comptes, ils parviendront à se justifier.
Si c’est en disant « mais on a transmis à la DISAND », et ensuite…..
Pardon mais c’est insupportable.
On « balade » les autistes, presque tout le temps. (Ce reproche n’est pas pour vous.)
Ils doivent au moins daigner nous informer du fait qu’ils ont transmis à la DISAND, et ensuite, on voit quoi faire avec cette information. Sans ça, cela revient presque à « perdre » nos lettres.
C’est inadmissible.
Franchement ce n’est pas sérieux. Nous faisons beaucoup d’efforts pour être dans le sérieux et le formel, et ces ministères (ou autres, on ne sait même pas), font dans la légèreté et dans le mépris.
Nous vous avons déjà envoyé (à la DISAND) suffisamment de courriers, que d’ailleurs vous pouvez difficilement traiter.
Si nous écrivons au PM ou au SEPH ou ailleurs, c’est pour obtenir LEUR avis. Si pour cela ils doivent vous consulter en interne, c’est bien compréhensible et cela ne nous concerne pas, mais c’est à EUX de nous répondre, et non pas à la DISAND de nous informer incidemment, au bout de quelques mois, qu’en réalité elle a hérité de nos lettres, et en impliquant que de toutes façons il sera impossible d’y répondre.
Pardon mais ce n’et vraiment pas logique ni correct. C’est inacceptable. Ce n’est pas votre faute, mais si les fautifs se déchargent systématiquement sur une entité qui en fait ne peut pas gérer elle-même les réponses, ça ne va pas, pas du tout. Désolé mais ces « manipulations paternalistes » (et opportunes…) faites sans jamais informer les « patients », c’est insupportable, c’est inadmissible. C’est la même chose que dans les hôpitaux, les centres (ESMS) etc. Les « non-autistes » savent toujours mieux, ils comprennent toujours mieux (alors que souvent ils ne comprennent rien du tout), et ils se croient autorisés à faire « à notre place ». Et sans nous informer (grâce à « la loi du plus fort » (celle de la majorité) mais aussi de crainte qu’on exprime notre désaccord). C’est non, c’est pas possible. Nous ne nous battons pas depuis 2014, pour être encore traités de la sorte, par des « puissants » qui estiment que nos lettres à leur adresse ne les concernent pas, et qu’en somme on se trompe de destinataire. Dans ce cas, au moins qu’ils nous le disent. Sinon c’est malhonnête.
A notre niveau, tout ça est « non-gérable » et non-visible.
Dans nos rapports, nous devrons écrire que tel et tel ministère n’a jamais répondu : c’est tout ce qu’on voit.
S’ils veulent faire l’erreur d’user de telles méthodes (pour ne pas dire « manoeuvres »), c’est leur responsabilité.
Nous ne pouvons pas accepter cette manière de faire, qui en plus méprise et « paternalise » une association de personnes handicapées.
Nous pensons que c’est à eux de nous répondre directement, éventuellement après vous avoir consultées.
En plus, si nous avons interpelé le SEPH par exemple, c’est précisément parce que la DISAND ne peut pas répondre à certaines questions « politiques » puisqu’elle est seulement chargée d’appliquer, comme vous l’avez expliqué. Donc si même là on redirige tout vers vous aussi, c’est inqualifiable (pour rester poli).
Merci beaucoup.
3. Nos précisions du 20/03/2021
Date: sam. 20 mars 2021 à 14:09
Subject: Re: Demande rapide concernant l’assistance socio-administrative PUBLIQUE et ACCESSIBLE adaptée aux autistes (+ divers)
To: GIRARD Mylene <mylene.girard@pm.gouv.fr>
Cc: COMPAGNON Claire <claire.compagnon@pm.gouv.fr>
(Si la présente remarque pose un problème, il suffit de ne pas en tenir compte, ce qui est très facile : nous sommes très habitués à ce que les services publics ou gouvernementaux français ne tiennent pas compte de nos propos, aussi serait-il sans doute inadéquat que cette faculté fasse défaut précisément lorsque c’est (encore) à notre désavantage.)
Si vous voulez, nous pouvons très bien vous renvoyer nos demandes d’information en les expurgeant totalement de toute précision, puisque celles-ci dérangent. Est-ce que vous l’acceptez ?
Malheureusement, nous n’avons jamais reçu cette information de votre part.
En l’absence de cette information, nous avons tout de même interpelé le Premier Ministre et le SEPH, notamment, lesquels n’ont jamais répondu à nos LRAR.
Vous nous avez expliqué hier que toutes ces lettres atterrissent chez vous, ce qui est un grave problème, comme dit en réponse.
Il ne s’agit pas seulement de recevoir « des réponses », mais d’obtenir les informations demandées.
C’est pourquoi lorsque ces réponses ne les contiennent pas, alors les demandes d’informations demeurent et ne peuvent donc qu’être renouvelées, même en l’absence d’interlocuteurs connus ou désignés.
On voit donc mal en quoi la répétition de demandes d’informations jamais reçues pourrait elle-même devenir un obstacle. En particulier, une réponse indiquant que vous ne pouvez fournir l’information demandée ne peut pas avoir la vertu de représenter cette information ; dès lors il convient a minima de nous dire comment procéder pour l’obtenir, et c’est que ce nous n’avons pas cessé de vous demander, sans aucun écho sur ce point précis et pourtant crucial, comme on le voit.
(Il est peut-être inutile ou inopportun de rappeler que l’absence de fourniture d’aménagements raisonnables pour accéder à un service est constitutif de discrimination.)
Nous avons déjà déployé de très importants efforts d’adaptation de notre côté, et ce n’est pas aux personnes handicapées de tout faire. Il y a des limites, qui sont atteintes.
En revanche l’Etat français n’a pas du tout apporté la preuve qu’il s’aquitte de ses obligations en matière d’accessibilité aux personnes autistes et à leurs organisations, ne serait-ce qu’en termes d’accessibilité des informations, comme nous l’avons déjà longuement expliqué.
4. Nos précisions et demandes d’information du 31/03/2021
Date: mer. 31 mars 2021 à 22:51
Subject: Re: Demande rapide concernant l’assistance socio-administrative PUBLIQUE et ACCESSIBLE adaptée aux autistes (+ divers)
To: GIRARD Mylene <mylene.girard@pm.gouv.fr>
Cc: COMPAGNON Claire <claire.compagnon@pm.gouv.fr>
Mesdames
(Ceci serait la moindre des choses puisque celles-ci n’ont même pas daigné nous informer de ces déviations.)
(Ceci qui de toutes façons serait difficile puisqu’elles ne vous sont pas adressées, et surtout puisque leur existence résulte déjà des obstacles rencontrés par votre Délégation pour y répondre, donc à un moment il faut être logique.)
5. Notre nouvelle demande du 12/04/2021
Date: lun. 12 avr. 2021 à 18:04
Subject: Suivi des courriers
To: GIRARD Mylene <mylene.girard@pm.gouv.fr>
Respectueusement,
—
6. Réponse du 13/04/2021 à notre demande du 12/04/2021
Le mar. 13 avr. 2021 à 18:02, GIRARD Mylene <mylene.girard@pm.gouv.fr> a écrit :
Bonsoir,
Au regard de nos attributions, les courriers adressés à l’Elysée, à Matignon, à la DGCS, à l’IGAS mais aussi au SEPH et au SGCIH nous sont transférées.
Cordialement,
Mylène Girard
Secrétaire générale
7. Demande faite au SEPH le 21/06/2021
« 4.1. Problème de la redirection automatique de nos lettres vers la DISAND »
4.1.1. Nous vous demandons de mettre un terme à ces pratiques dissimulatrices indignes d’une supposée démocratie, ou de nous en faire connaître le bien-fondé d’une façon explicite et précise (c’est à dire “en expliquant pourquoi”, comme demandé par le point 23 de l’Observation Générale N°7 déjà cité), et de manière “transparente”, en application notamment du point 43.
Extrait du point 43 de l’Observation Générale N°7 de la CDPH) :
“Les États parties ont pour obligations de garantir la transparence des processus de
consultation et la communication, dans un format accessible, des informations appropriées,
et d’associer d’emblée les intéressés et de les faire participer tout au long desdits processus.
Les États parties doivent se garder de dissimuler des éléments d’information, et de
restreindre ou entraver les organisations de personnes handicapées dans la libre expression
de leur opinion lors des consultations et tout au long des processus de prise de décisions. (…)”
8. Rappel lors de notre réunion du 07/06/2022
« 2.6. Problème aberrant de la redirection de nos lettres (aux Ministères) vers une entité qui ne peut pas les traiter »
C’est complètement absurde et injuste : les lettres que nous envoyons au SEPH (ou à d’autres Ministères) pour des sujets qui « dépassent » (ou qui ne relèvent pas de) la DISAND sont automatiquement redirigées vers celle-ci, qui semble ne pas pouvoir y répondre, et qui en tous cas ne nous en dit rien à part « vos lettres arrivent chez nous » (lesquelles exactement ?). En fait, on ne sait même pas ce qu’il advient de ces lettres.
(Normalement, quand une demande est transférée vers une autre entité administrative, on a droit à un petit courrier qui l’indique, mais ici, rien, c’est « volatilisé », anéanti. On travaille dans le vide, le néant administratif…)
C’est kafkaïen ! Et le « mutisme », parfois, c’est vécu comme de la torture. Surtout quand c’est toute la vie, et encore plus quand on voit, ici, que ce « mutisme » est « automatique », 100% prévisible ! Si ça ce n’est pas de l’exclusion…
–> Comment justifiez-vous cette aberration, et si ce n’est pas justifiable, est-ce que ça va être corrigé ?
–> Comment, donc, communiquer avec le SEPH (MSAH) ? (En particulier pour toutes les demandes d’information qui ne relèvent pas de la Délégation, ou qu’elle ne peut pas traiter)
9. Demande faite au Ministère du handicap le 02/08/2023
Date: mer. 2 août 2023 à 16:05
Subject: Demande d’information visant à tenter de faire cesser un dysfonctionnement préjudiciable dans la communication avec les Ministères
To: <sec.ministre.cabph@social.gouv.fr>
Madame la Ministre déléguée chargée des Personnes Handicapées
A l’attention de Monsieur le Directeur de Cabinet
En tant qu’association de personnes autistes handicapées manifestement exempte de conflits d’intérêts (à l’inverse des « grandes associations », qui confisquent notre parole), nous venons à vous en espérant que « la meilleure attention » puisse être réservée à ce courriel.
Nous avons besoin d’un dialogue constructif direct et véritable avec votre Cabinet, pour exposer ou clarifier certains problèmes importants, ainsi que pour porter certaines demandes et propositions.
Malheureusement, toutes les lettres que nous envoyons à votre Ministère (ou à d’autres) sont automatiquement transférées à la Délégation Interministérielle Autisme et TND.
Or :
1- Nous croyons avoir le droit d’échanger directement avec les Ministères pour certains sujets le nécessitant, et nous sommes déjà en relation avec cette Délégation, donc si nous voulons écrire ailleurs c’est que nous avons de bonnes raisons.
2- Nous souhaitons pouvoir, en France, jouir sans réserves d’un droit qui consisterait à permettre aux personnes handicapées de décider des modalités de leurs communications et de leurs correspondances, sans qu’une entité administrative ou un autre mécanisme ne s’arroge la prérogative d’y faire obstacle, et/ou de juger (comme d’habitude) « ce qui est bon pour nous », en « sachant toujours mieux que nous »,
— ce qui est injuste,
— ce qui viole les stipulations de la CDPH de l’ONU,
— ce qui est particulièrement exaspérant quand cela dure ainsi pendant des années,
— et ce qui est évidemment préjudiciable dans la mesure où cela nuit à la compréhension, par les décideurs, des besoins et des difficultés de certaines catégories de personnes handicapées (sans parler de certains éclairages que nous pourrions utilement apporter concernant la CDPH).
3- Cette Délégation elle-même reconnaît ses propres limitations (celles-là même qui justifient notre présente démarche), en expliquant :
— qu’elle n’est chargée que de l’implémentation de la Stratégie Autisme, et que donc certaines questions plus vastes ne sont pas de sa compétence ;
— qu’elle a tenté à plusieurs reprises de répondre à nos demandes et questions, sans parvenir à nous « satisfaire » (ce qui s’explique évidemment par le point ci-dessus pour certaines demandes et questions).
4- Par ailleurs, tout comme nous ne souhaitons pas que des « grandes associations » (qui baignent dans les conflits d’intérêts, ce qui a été confirmé par le Comité CDPH de l’ONU principalement grâce à notre association, preuves à l’appui ) soient les seules habilitées à porter une parole que de toute façon elles ne connaissent pas ou ne comprennent pas (ou qui ne les arrange pas), nous ne souhaitons pas non plus que cette Délégation (ou quiconque) soit « juge et partie », en s’arrogeant le droit – une fois de plus – de vous dire à notre place ce qu’il en est de ces difficultés avec elle, par exemple en prétendant que nous serions dans la « diffamation » (ce qui est son dernier « prétexte rétro-actif » pour « justifier » ses non-réponses depuis plus d’un an).
(Nous sommes particulièrement compétents à ce sujet, mais la Délégation ignore complètement notre demande de dialogue concernant l’accessibilité, ce qui est vraiment très… problématique et paradoxal.
Le concept de « délégation interministérielle » est assurément utile, mais il n’exempt pas « magiquement » de certaines limitations, d’erreurs d’interprétation et autres, et en somme d’une restriction des vues et des possibilités dans une sorte de « goulot d’étranglement obligatoire », ce qui en fin de compte nuit malheureusement aux personnes autistes en France.
Nous pourrons évidemment vous préciser et illustrer nos dires, et vous fournir d’importantes informations, une fois que cet « empêchement automatique » aura disparu (si c’est possible).
Et bien sûr nous avons besoin de réponses concernant certaines demandes d’informations et d’autres demandes, que la Délégation indique – par écrit – « [ne pas pouvoir] satisfaire ».
–> Nous avons donc l’honneur de vous interpeller dans l’espoir d’apprendre dans quelle mesure votre Cabinet pourrait mettre fin à ce problème des « redirections automatiques vers une entité disant ne pas être compétente (ou capable), lorsque nous estimons que c’est à vous qu’il faut s’adresser, notamment quand la Délégation elle-même dit ne pas pouvoir répondre, ou tout simplement reste mutique.
Au cas où vous n’auriez pas la possibilité ou la compétence pour résoudre ce problème, pourriez-vous au moins nous dire ce que nous pouvons faire pour cela ?
Ou au moins nous indiquer le nom du service qui pourra nous dire comment résoudre ce problème ?
Nous espérons que notre courriel sera lu par son destinataire (au lieu d’être encore redirigé là où il ne saurait prospérer).
En vous remerciant pour votre éventuel intérêt, nous vous prions de croire, Monsieur le Directeur de Cabinet, à l’assurance de notre respectueuse considération.
L’Alliance Autiste
10. Rappel au Ministère du handicap le 13/08/2023
Date: dim. 13 août 2023 à 01:03
Subject: Re: Demande d’information visant à tenter de faire cesser un dysfonctionnement préjudiciable dans la communication avec les Ministères
To: <sec.ministre.cabph@social.gouv.fr>
Comment serait-il possible de connaitre un délai approximatif pour votre réponse éventuelle, SVP ?
Le « mutisme » de votre Cabinet qui dure depuis 2017 (à l’ exception de Damien Abad) est très difficile à vivre, et très préjudiciable pour les autistes car nous avons beaucoup à apporter mais les autorités refusent de nous écouter « pour de vrai ».
C’est… illogique.
L Alliance Autiste
11. « Continuation de la quête » le 25/09/2023
Date: lun. 25 sept. 2023 à 11:19
Subject: Continuation de la quête pour obtenir enfin un dialogue « pour de vrai » avec le Ministère, et pour en finir avec les redirections automatiques vers l’absence de possibilité de réponse
To: <sec.ministre.cabph@social.gouv.fr>, GIRARD Mylene <mylene.girard@pm.gouv.fr>
Cc: CASAGRANDE, Alice (CAB/SOLIDARITES) <alice.casagrande@social.gouv.fr>, <p.mouiller@senat.fr>, <e.renaud-garabedian@senat.fr>, <eleonore.caroit@assemblee-nationale.fr>, <sec.chefcab.ppg@pm.gouv.fr>, Josef Schovanec <josef.schovanec@laposte.net>, Tsaag Valren <tsaagvalren@gmail.com>
–> Quelle est la position de la DIA à ce sujet ?
Ces redirections automatiques qui, en fait, « noient » nos lettres, participent au caractère torturant de ce qui nous est réservé, et qui résulte notamment de l’absence de toute politique d’accessibilité pour les personnes autistes handicapées, ce que nous ne cessons de dire à des autorités publiques qui ne nous répondent pas à ce sujet (puisqu’elles sont inaccessibles…).
Veuillez croire, Mesdames, à l’assurance respectueuse de notre attentive considération.
—
12. Demande faite à la DI-TND le 23/11/2023
Date: jeu. 23 nov. 2023 à 13:12
Subject: Problème très difficilement supportable des « redirections automatiques »
To: BRES Christophe <christophe.bres@pm.gouv.fr>
Cc: <etienne.pot@pm.gouv.fr>, Secrétariat Ministre Cabinet PH (CAB/PH) <sec.ministre.cabph@social.gouv.fr>
Le secrétariat de ce Ministère nous l’a encore confirmé ce jour par téléphone, en laissant entendre qu’il n’y a pas de moyen de faire autrement, et qu’ils ne savent pas quoi dire de plus.
Nous n’avons JAMAIS reçu la moindre réponse à ces envois.
Ceci rend donc ces redirections particulièrement absurdes, et même maltraitantes quand, en fin de compte, le mécanisme a pour effet (sinon pour but) « d’enterrer » nos demandes. Et silencieusement, en plus.
Mais comme toujours, elle est ignorée.
La moindre des choses serait de savoir au moins pourquoi, croyons-nous.
C’est vraiment très très pénible, depuis des années que ça dure, et pardon si ce n’est pas agréable à lire.
Depuis 2017, les choses sont devenues… « fermées », et c’est préjudiciable à la cause des autistes, ce qu’on pourrait expliquer si de vrais échanges étaient consentis).
—
13. Toujours aucune réponse
Comme trop souvent, aucune réponse.
Qu’est-ce qui justifie ce refus d’informer ?
Et à quel organe étatique s’adresser pour le savoir ??