Du refus maltraitant et préjudiciable par la DISAND du dialogue verbal alors qu’il est nécessaire pour résoudre ou réduire les problèmes

 

 

09/10/2023

 

Madame (ou Monsieur) la Déléguée Interministérielle

Madame la Secrétaire Générale

 

On ne règle pas les problèmes par email, car c’est déjà de l’ordre de « l’escalade » (à laquelle conduit votre refus de dialogue verbal, donc).

Il n’y a pas que nous qui le disons et qui le demandons : cette spécialiste le résume très bien : https://youtu.be/CIWLNBbiSuQ?t=3730

 

Ne pas s’étonner des difficultés de communication, surtout quand en plus il y a autisme.

Depuis des années, nous vous tendons la main en proposant puis en demandant un « dialogue » (puis une « participation »), mais nous nous heurtons systématiquement, depuis le début, à une attitude de « fermeture polie ».
Le ton ayant déjà été donné par Mme Compagnon, par son unique réponse « froide et robotique ».

 

Ensuite, au bout de plusieurs années de cette maltraitance (qui, en plus, viole la CDPH et nuit aux politiques publiques nécessaires pour les autistes, cf. absence coupable de politique d’accessibilité), votre Délégation, par un mécanisme très très classique de l’Administration française, nous reproche notre comportement (un peu lassé et irrité, ce qui est légitime), et l’utilise comme prétexte pour « justifier a posteriori » le Mutisme et l’Exclusion qu’elle nous inflige, par une sorte « d’effet rétro-actif magique », ultra-connu par les victimes et usagers-experts en termes de sévices administratifs français.

 

Qui est-ce qui REFUSE le dialogue ? Ce n’est pas nous.
Qui est-ce qui REFUSE la participation (aux travaux etc.). Ce n’est pas nous.

 

Qui refuse, de fait, de nous fournir des justifications concernant tous ces refus et exclusions ? 

 

Il faut remettre les choses à leur place et cesser d’utiliser les bien compréhensibles manifestations (polies) de notre écoeurement comme prétexte pour expliquer notre exclusion, alors qu’elles n’en sont que les conséquences.

Même un enfant de 12 ans comprendrait cela.

 

On parle de politiques publiques de la septième puissance mondiale, pour 1% de sa population (plus les familles), c’est un sujet sérieux.
Pourtant, le Gouvernement de la France, par l’entremise de sa Délégation Autisme, au lieu de redoubler d’efforts et de tout faire pour réduire les problèmes et pour écouter sérieusement tous les autistes qui offrent leurs conseils, se permet d’user de méthodes… qu’on ne peut pas décrire ici pour ne pas encore être accusé de crime de lèse-fonctionnaire etc.

 

C’est un cauchemar.
C’est de la torture.

Et si on finit par vous parler de responsabilité et de culpabilité, c’est comme si on osait montrer son dos au Roy, et c’est encore utilisé contre nous.

 

C’est ubuesque. 

On perd son temps et son énergie dans des histoires de personnes, avec des personnes qui ne veulent pas dialoguer, jusqu’à preuve du contraire.

 

C’est fatigant, et indigne de la France.
Est-ce que là-haut dans les palais et donjons, il n’y aurait pas quelque part de vrais responsables, qui s’occuperaient uniquement de leur mission et de leur fonction, avec une vraie abnégation, au lieu de constamment mettre en avant les désagréments ou « attaques personnelles » ressenties, pour elles ou même pour leurs protégées ?

Franchement ce n’est pas sérieux.

 

Et pourquoi est-ce que vous refusez le dialogue (verbal en temps réel) avec tant d’obstination ?
Par exemple avec l’AA, ou avec Josef ou Amélie (deux personnes que les attitudes autoritaires et autres mécanismes ici évoqués ont plus ou moins poussées à l’auto-exclusion) ?

Peur de ne pas pouvoir soutenir la conversation, peur que nous ayons finalement raison ?
Mais si nous avons raison sur certains points, et que votre Délégation ne veut pas le reconnaître, comment dès lors peut-être prétendre oeuvrer de son mieux pour le bien des autistes ??

 

Quel est le problème chez vous, si ce n’est pas, comme d’habitude, encore des questions d’egos froissés ??

 

Quant au refrain « mais nous consultons déjà beaucoup d’autistes », comme déjà dit il n’est pas suffisant, car cela ne justifie pas de ne pas en consulter davantage (les vues sont diverses, l’autisme n’est pas monolithique), et ce d’autant plus que – comme déjà dit – ces consultations existantes (dont nous sommes exclus « par le fait du Prince ») ont montré leurs limites (par exemple au vu de l’absence totale et pitoyable de toute approche sérieuse en matière d’accessibilité pour les autistes, alors que c’est capital).

 

En tous cas, on attend vraiment d’apprendre (et on en a le droit) pourquoi votre Délégation nous exclut et nous méprise factuellement à ce point, alors que dès qu’on sort de la France (notamment à Genève), c’est exactement l’inverse ?
N’y a-t-il pas comme une sorte de problème ou de « dysfonctionnement » ?

 

Comme toujours, nous prions votre Délégation de bien vouloir nous apporter les éclaircissements et justifications nécessaires.

 

Et si elle ne le peut pas, alors nous demandons (encore une fois) de pouvoir traiter directement avec le Ministère du Handicap, lequel (nous avez-vous expliqué) vous redirige tout automatiquement même quand vous ne pouvez pas gérer, ce qui relève encore une fois de la maltraitance (pour le dire poliment, en évitant d’utiliser un mot plus approprié commençant par « mas » et terminant par « ade »).

 
C’est inacceptable.

 

Dans l’attente, veuillez croire, Madame (ou Monsieur) la Déléguée Interministérielle, Madame la Secrétaire Générale, à l’assurance respectueuse de notre attentive considération.

 

P.S. Toujours pour ne pas tomber dans le piège de la condamnation et de l’excommunication au motif de crime de lèse-fonctionnaire, on évitera de mentionner le premier mot qui vient à l’esprit au vu de ce qui suit (et qui aurait commencé par « farc »).
On apprend en effet que Madame l’Ancienne Déléguée Interministérielle était censée « disposer d’une réelle expertise dans le domaine des TSA-TND » :

« Le candidat à ce poste doit disposer d’une réelle expertise dans le domaine des TSA-TND (…). Une grande disponibilité, un sens élevé des relations humaines et de la négociation, (…), lui seront nécessaires. » 
https://www.diese.gouv.fr/delegue-interministeriel-en-charge-de-la-strategie-nationale-autisme-et-troubles-du-neuro

Enfin, et ce n’est pas de l’acharnement mais on ne peut passer sous silence le couplet sur « le sens élevé de la négociation »…
Mais évidemment, si ce « sens » est défini par le Grand Timonier en personne (AKA « Jupiter »), là on s’incline :  c’était parfait.
Signé : des gens qui ne sont rien.
Oh : Tous ces commentaires situés après « P.S. » sont « réputés ne pas exister ».
Le « faire comme si », c’est facile, nous aussi on peut le faire.
Les « jeux de faire semblant » (qui n’intéressent pas les enfants autistes, car les pauvres sont tellement « atteints », hein…).

 

C’est la France.