Demande de position sur l’absence de politique d’accessibilité, ainsi que sur l’exclusion et la maltraitance socio-administratives générales résultant notamment de vos refus et manquements

De : Alliance Autiste <contact@allianceautiste.org>
Date: dim. 1 oct. 2023 à 15:06
Subject: Demande de position sur l’absence de politique d’accessibilité, ainsi que sur l’exclusion et la maltraitance socio-administratives générales résultant notamment de vos refus et manquements
To: COMPAGNON Claire <claire.compagnon@pm.gouv.fr>, GIRARD Mylene <mylene.girard@pm.gouv.fr>
Cc: Courrier Cabinet Solidarités (CAB/SOLIDARITES) <courrier.cabsolidarites@social.gouv.fr>, <isabelle.saurat@pm.gouv.fr>, <carole.guechi@developpement-durable.gouv.fr>, <sophie.rattaire@pm.gouv.fr>, CASAGRANDE, Alice (CAB/SOLIDARITES) <alice.casagrande@social.gouv.fr>, CIH Secretariat <cih.secr@pm.gouv.fr>, <sec.chefcab.ppg@pm.gouv.fr>, <p.mouiller@senat.fr>, <e.renaud-garabedian@senat.fr>, <eleonore.caroit@assemblee-nationale.fr>, ARAYA Jorge <jaraya@ohchr.org>

Demande de position sur l’absence de politique d’accessibilité, ainsi que sur l’exclusion et la maltraitance socio-administratives générales résultant notamment de vos refus et manquements

Madame la Déléguée Interministérielle Autisme
Copies pour information :
Madame la Ministre du Handicap
Mesdames les Déléguées à l’Accessibilité
Madame la Déléguée à la lutte contre la(les) maltraitance(s)
Madame la Secrétaire Générale du CIH
Monsieur le Ministre du Renouveau Démocratique
Mesdames et Messieurs les Sénateurs et Députés
Monsieur le Secrétaire du Comité CDPH de l’ONU
 
Le 01/10/2023
 
Madame (ou Monsieur) la Déléguée Interministérielle
 
Ce nouveau courriel a pour but de vous demander votre position officielle sur les problèmes dénoncés, afin de l’inclure dans notre prochain rapport au Comité CDPH de l’ONU (entre autres).
« Qui ne dit mot consent », et de plus, nous vous enverrons tous nos courriels 2022-2023 par LRAR, pour servir et valoir ce que de droit.
 
Nous déplorons en effet les GRAVES manquements suivants, lesquels – au vu de nos nombreuses demandes ignorées et au vu par exemple de l’Université d’été du CNCPH – ne sont hélas plus à démontrer.
 
1. L’absence totale – et coupable – de politique formelle d’accessibilité pour les personnes autistes handicapées, ainsi que des mesures d’application concrète explicites à cet effet.
Nous rappelons que notre participation (que nous n’avons cessé de proposer en vain mais que vous refusez, du fait de votre faible accessibilité), aurait pu vous permettre de comprendre en quoi consiste cette accessibilité, et surtout, aurait pu vous permettre de convertir la théorie en pratique, grâce à la qualité, la finesse et la pertinence de nos analyses et conseils (qui sont dûment appréciés dans tous les autres pays et à l’ONU, mais – très étrangement et lamentablement – PAS là où ils seraient le plus utiles, c’est à dire en France et en commençant par votre Délégation).
(Les mécanismes d’ « ignoration », de « fuite en avant », d’ « habits de l’Empereur nu mais +réputé être vêtu+ », les méthodes Coué, incantations, auto-congratulations, « infaillibilité », susceptibilité superbe et autres particularités typiques des autorités publiques françaises ne relèvent pas de notre responsabilité, mais bien de la vôtre.)
 
2. L’exclusion discriminatoire des entités qui sont complémentaires et qui peuvent « changer la donne » mais qui déplaisent.
Depuis la création de votre Délégation, vous refusez systématiquement et de fait toute participation de notre part (indépendamment de la fourniture par vos soins de quelques informations excluant les plus délicates et cruciales), ce qui non seulement viole l’article 4.3 de la CDPH (et accessoirement l’article irréfragablement vicié de la loi française 2005-102), mais ce qui surtout s’oppose à l’amélioration et l’adéquation des politiques publiques françaises en matière d’autisme, dont exemple avec l’absence de politique d’accessibilité (ou même d’attitude d’accessibilité « de fait »), cf. point 1.
 
3. Le maintien de la maltraitance socio-administrative générale pour la population autiste de France, laquelle – en grande partie – résulte bien évidemment de ce qui précède, ce qui engendre la plupart des souffrances (menant trop souvent à la dépression et au suicide, sans parler des « auticides » pré ou post nataux). C’est TRES GRAVE.
Nous pourrions vous expliquer cela et vous montrer les mécanismes de ces problèmes, et comment les résoudre, avec autant de détails que de nécessaire, mais il est hélas désormais patent (dans toutes vos réponses, vos non-réponses, et les textes et événements rendus visibles pour le public) que vous REFUSEZ les approches que nous proposons.
Sauf erreur ou malentendu, que nous attendons toujours d’apprendre de votre part.
Rappelons à ce sujet que nous vous tendons de nombreuses perches, et que nous vous envoyons de nombreuses clarifications, y-compris en audio, mais qu’elles ne sont pas suffisamment comprises (vu vos quelques réponses), à cause de l’absence de dialogue interactif en temps réel, que vous refusez depuis le début : ceci explique cela, et – soit dit sans vouloir vous offenser – est parfaitement illustré par l’adage « Il n’y a pas plus (ou pire) sourd que celui qui ne veut pas entendre », ce qui est assez fâcheux de la part d’une entité publique oeuvrant dans le domaine de la réduction des handicaps.
Nous aimerions vous rappeler aimablement que ces manquements et violations impliquent la responsabilité des autorités françaises, mais lorsque nous le faisons cela déclenche de votre côté des irritations et problèmes de confusion entre la « fonction » (au service du public) et les « egos » (considérations d’ordre personnel ou « d’honneur », qui nous échappent car notre but c’est le bien-être de centaines de milliers de personnes, ce qui ne permet pas de « s’attarder » sur les possibles vexations d’une ou deux personnes – qui, en plus, nous excluent sans même consentir à nous en faire connaître les motifs).
 
Nous ne pouvons que renouveler notre demande de vos aimables commentaires, corrections, précisions, dénégations appuyées par des éléments probants, ce qui permettra(it) de rendre plus fidèles et plus justes les informations que nous soumettrons au Comité CDPH (entre autres).
 
A nouveau, permettez-nous d’estimer particulièrement regrettable et préjudiciable cette attitude de rejet et d’enfermement dans les violations et dans l’exclusion (notamment du fait de l’absence factuelle de politique d’accessibilité et de votre refus d’en parler sérieusement).
 
Est-ce là un comportement digne d’un pays soi-disant « patrie des Droits de l’Homme », qui affectionne de dispenser ses bons conseils aux quatre coins du monde ? Il est peut-être permis d’en douter.
 
Veuillez croire, Madame (ou Monsieur) la Déléguée Interministérielle, à l’assurance respectueuse de notre attentive considération.

Alliance Autiste
 
ONG d’autistes pour la liberté et la défense des autistes, l’accessibilité et la Prise En Compte Correcte de l’Autisme Partout, la lutte contre la maltraitance et l’exclusion socio-administratives, et l’application de la CDPH en France
enregistrée en France sous le numéro W691085867