De : Alliance Autiste <contact@allianceautiste.org>
Date: mer. 11 oct. 2023 à 13:08
Subject: Comment réduire les maltraitances DdD dues à l’absence d’accessibilité ?
To: CASAGRANDE, Alice (CAB/SOLIDARITES) <alice.casagrande@social.gouv.fr>
Cc: Claire Hédon <claire.hedon@defenseurdesdroits.fr>, GIRARD Mylene <mylene.girard@pm.gouv.fr>
Madame la Conseillère Lutte contre la(les) Maltraitance(s)
Madame la Défenseure
Madame la Secrétaire Générale Délégation Autisme
Madame la Conseillère
J’ai appelé aujourd’hui leur plateforme téléphonique en demandant à parler à quelqu’un dans ce but, mais – comme toujours et à cause de l’absence d’accessibilité aux personnes autistes de la part de cette entité (et de toutes les autres), ça s’est mal passé.
C’est stressant et cela renforce l’auto-exclusion (appréhension et découragement, ce qui n’est pas dans les objectifs annoncés de cet organisme « de rang constitutionnel »).
COMME TOUJOURS, le même schéma :
a- Absence d’attention suffisante (écoute et réponses « robotiques »)
b- Vexations, exclusion etc., bref la routine quand on est autiste, en France.
J’ai écouté cette musique pendant plusieurs minutes, et j’ai raccroché…
Euh, soit dit en passant, la fameuse CHARTE du DdD (évidemment fort jolie puisqu’il s’agit de théories, pour ne pas dire d’incantations), il serait intéressant de savoir si le personnel la connaît…
Ceci est aggravé par une autre : le fait qu’il serait « impossible », selon eux, de le débloquer.
La palme étant toujours détenue par un Directeur qui m’a traité pire qu’un chien galeux (et d’ailleurs je ne sais toujours pas quoi faire avec cela, tellement c’est grave et sidérant).
Si oui, comment alors ?
Et les autres, les « pas normaux », eh bien ils doivent « aller emm**er quelqu’un d’autre » (comme on me l’a vociféré en haut lieu chez le « Défenseur des Droits »), ou se débrouiller pour trouver des avocats (dépourvus d’obligation de service public), ou encore pour ferrailler avec les services de « l’aide juridictionnelle », elle aussi inaccessible, et particulièrement dantesque (et même défrisante quand, dans les RARISSIMES cas où elle est accordée, l’avocate commence par déclarer qu’elle ne compte pas tenir compte du handicap ni de la CDPH, puis s’arrange pour se faire « décharger » par un bâtonnier pour des motifs absurdes, pathétiques et ridicules, ce que je peux démontrer sans aucune difficulté ?).
Mais hélas j’observe que l’attitude générale des pouvoirs publics consiste à exclure les personnes qui disent que le Roy est nu (ce qui correspond aussi à ce que j’ai vécu avec cet appel : l’idée même d’oser dire qu’il y aurait des « dysfonctionnements » dans une Administration semble insoutenable : franchement, ça fait penser à des dogmes, des religions ou des sectes, dont l’infaillibilité ou le bien-fondé ne doit jamais être discuté – ce qui évidemment tend à en montrer la fragilité).
Dans l’espoir d’une réponse, veuillez croire, Madame la Conseillère, à l’assurance de ma respectueuse considération.
Pour l’Alliance Autiste,
Eric LUCAS
P.S. : Exemple de malentendus nés des « pensées automatiques » : le fait de croire que ces propos impliqueraient que nous percevons ces maltraitances comme étant intentionnelles, alors que pas du tout.
Autre exemple de fourvoiement semblable : le fait de nous cataloguer dans le registre du « harcèlement » (ou des « emm**deurs », comme ça a été fait), sans même comprendre que le but est constructif, et utile pour des milliers de personnes (en d’autres termes, on propose de l’aide gratuitement et avec la persévérance rendue nécessaire, mais elle est rejetée par des gens qui ne peuvent pas voir la réalité en face et qui préfèrent rester juchés sur leurs piédestaux républicains… fautifs.)
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