Le 17/02/2023
N.B. Si ce courriel est « inadapté », nous vous prions
– (a) d’activer l’accessibilité nécessaire (de la part des services publics dont le vôtre)
– (b) d’activer, de manière complémentaire à (a), l’assistance socio-administrative accessible et adaptée à l’autisme (AS4A).
Madame la Déléguée
Contrairement à ce que semble croire votre Délégation, il apparaît que les assistantes sociales des CRA n’ont pas pour mission de fournir de « l’assistance sociale » pour les personnes autistes.
Ceci nous a été expliqué par Monsieur J.V. (Personne Non-Exclue), ainsi que par Madame l’Assistante Sociale du CRA de Bretagne (en copie).
De plus, c’est expliqué par écrit ici :
« Ses missions sont d’informer, de conseiller et d’orienter les personnes avec un TSA et leurs proches aidants, d’animer et de favoriser le travail de réseau ainsi que d’être personne ressource auprès des professionnels sociaux. »
Et d’ailleurs, si c’était le cas, on voit mal comment une seule personne par région pourrait faire cette assistance.
Du fait de leur handicap, les personnes autistes ont encore plus besoin d’assistance sociale ou socio-administrative, et veuillez pardonner la répétition de ce truisme.
Pourtant, alors que les Personnes Non-Handicapées peuvent trouver des assistantes sociales sans difficulté, c’est un véritable parcours du combattant (en vain) pour les personnes autistes.
Il y a donc bien ici des difficultés d’accès (euphémisme) sur la base de l’égalité avec les autres (selon les termes de la CDPH de l’ONU – que vous connaissez sous l’acronyme erroné « CIDPH »), et cela constitue, de la part de l’Etat français, une discrimination préjudiciable sur la base du handicap.
Nous vous sollicitons à ce sujet depuis des années maintenant, et à un moment il faut bien admettre que la réponse « officielle » désignant les A.S. des CRA comme étant les personnes tenues de fournir l’assistance socio-administrative accessible et adaptée aux autistes (AS4A) est une information erronée (pour ne pas dire une fausse information).
Il se peut toutefois qu’il y ait un malentendu.
Nous avons donc l’honneur de vous prier :
1. De bien vouloir confirmer ou infirmer l’information fournie par le CRA susmentionné,
1.1. Ou de bien vouloir la corriger ou la préciser, dans ce cas en nous indiquant le lien hypertexte vers le texte officiel définissant les missions des assistantes sociales des CRA.
2. Si cela existe tout de même (en dépit des évidences, des textes et des dénégations), de bien vouloir nous indiquer où se trouvent les assistantes socio-administratives accessibles et adaptées à l’autisme en France (ou au moins une seule pour tout le pays, ce qui serait déjà un début et l’ombre de l’idée d’un semblant de décence, pardon de vous le dire),
2.1. Où, à défaut, de bien vouloir reconnaître enfin et honnêtement que cela n’existe pas (au lieu d’envoyer les personnes autistes se perdre et se « prendre la tête » dans des fausses pistes, juste à cause de l’interdiction (?) apparemment sacrée pour « l’Administration française » de reconnaître ses lacunes et erreurs).
3. De bien vouloir nous indiquer si vous comptez résoudre ce problème, par exemple grâce à la construction de la nouvelle « Stratégie » (co-construite avec les Personnes et Associations Non-Exclues),
3.1. Et si oui, comment.
3.2. Ou au moins nous rassurer en nous disant qu’en tant qu’exclus de la participation (en violation de l’article 4.3 de la CDPH) nous aurons la possibilité de lire cette information dans la nouvelle « Stratégie » (c’est à dire quand il sera trop tard pour corriger, quand tout sera gravé dans le marbre pour encore 4 ans d’obstacles à l’accessibilité et à l’inclusion pour les autistes).
Dans l’espoir de recevoir ces informations (qui ne figurent certainement pas en ligne et que nous sommes donc fondés à demander puis à faire connaître au public),
veuillez agréer, Madame la Déléguée, l’expression de nos salutations distinguées.