Projet {DISAND}
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Démarche AA-SR (Sans Réponses) |
Date: jeu. 8 avr. 2021 à 19:59
Subject: Nouveau rappel relatif à nos tentatives pour obtenir les informations nécessaires pour comprendre les politiques publiques ayant une incidence sur les personnes autistes
To: GIRARD Mylene <mylene.girard@pm.gouv.fr>
Cc: COMPAGNON Claire <claire.compagnon@pm.gouv.fr>
Car il y a un problème de fond (concernant l’exploitation du handicap en France) sur lequel le débat risque d’être peu productif, mais il y a aussi de nombreux malentendus, où là tout le monde serait gagnant.
Concernant le problème des « redirections automatiques » vers un service qui ne peut pas en gérer plus, vous comprenez que nous ne pouvons pas accepter cela sans rien faire.
Donc si ce n’est pas corrigé, nous allons devoir affronter un chemin de croix supplémentaire (à l’inverse d’une « accessibilité ») en essayant de voir comment parvenir à obtenir ces informations.
Nous avons déjà commencé avec « Service-Public.fr », qui après de nombreux échanges (incluant la CADA alors qu’elle n’est pas appropriée), semble nous conseiller le Tribunal Administratif.
Tout cela est très difficile. Nous avons besoin d’assistance et d’adaptations, pas de surenchère d’obstacles « perdifiants ».
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enregistrée en France sous le numéro W691085867
De : GIRARD Mylene <mylene.girard@pm.gouv.fr>
Date: ven. 9 avr. 2021 à 03:17
Subject: RE: Nouveau rappel relatif à nos tentatives pour obtenir les informations nécessaires pour comprendre les politiques publiques ayant une incidence sur les personnes autistes
To: Alliance Autiste <contact@allianceautiste.org>
Cc: COMPAGNON Claire <claire.compagnon@pm.gouv.fr>
Bonjour,
Comme je vous l’ai indiqué à plusieurs reprises, il n’est pas possible de répondre à ces sollicitations multiples concernant votre demande d’un organisme unique qui pourrait intervenir pour répondre à tous vos questionnements.
Cet organisme n’existe pas ce qui est peut-être regrettable de votre point de vue mais la France dispose de nombreux services mobilisés selon la nature des difficultés rencontrées par les personnes :
– Services sociaux (Caf, MDPH…), agences régionales de santé, centres de ressources, dispositifs 360 selon le domicile, associations mobilisées dans les territoires, etc.
– Ces organisations répondent à des questions clairement identifiées pour des personnes précises.
Je précise qu’il n’est pas exact de dire que nous ne vous répondons pas. Je constate en revanche que nos réponses ne vous conviennent pas et que vous refusez de contacter certains services ou associations vers lesquels je vous ai orienté pour des raisons qui vous sont propres. Pour autant, nous aidons quotidiennement des personnes et des familles en mobilisant tous les services existants.
Afin de tenter de vous répondre le plus concrètement possible, je vous propose de nous adresser (en un seul envoi, sous forme de tableau synthétique par exemple) les situations qui posent actuellement problème avec la nature du problème précis et le territoire concerné de façon à vous aider au mieux à épauler les personnes concernées.
Cordialement,
Mylène Girard
Secrétaire générale
Localisation : 18, Place des Cinq Martyrs du Lycée Buffon, 75014 PARIS
Adresse postale : 14, Avenue Duquesne, 75350 PARIS Cedex 07
De : Alliance Autiste <contact@allianceautiste.org>
Date: sam. 10 avr. 2021 à 18:11
Subject: Re: Nouveau rappel relatif à nos tentatives pour obtenir les informations nécessaires pour comprendre les politiques publiques ayant une incidence sur les personnes autistes
To: GIRARD Mylene <mylene.girard@pm.gouv.fr>
Cc: COMPAGNON Claire <claire.compagnon@pm.gouv.fr>
Attn. DISAND
Le 10/04/2021
Madame la Secrétaire Générale
Nous vous remercions pour vos efforts pour essayer de nous fournir les informations demandées malgré les difficultés de communication.
Nous regrettons que votre bonne volonté et votre patience aient pu être contrariées par des propos exaspérés (et peu adaptés) de notre part.
Pour réduire ces difficultés, nous allons essayer de nous adapter encore plus à vos demandes, mais il est nécessaire aussi de réduire certaines confusions, qui semblent dues à un mélange récent de questions plus personnelles qui n’avaient pas leur place dans la communication associative mais qui résultait de la « torture mentale » constante générée par l’Administration française en général, ce dont nous tenons à vous exonérer.
Votre réponse, dont nous vous remercions, semble se référer surtout à des questions de demande d’aide individuelle.
Nous allons tenter de faire le point par rapport à votre réponse, ce qui devrait réduire les confusions (dont nous vous prions de bien vouloir nous excuser).
Le courriel du 08/04/2021 auquel vous répondez, intitulé « Nouveau rappel relatif à nos tentatives pour obtenir les informations nécessaires pour comprendre les politiques publiques ayant une incidence sur les personnes autistes » est le fruit d’un effort de corrections (ou « d’auto-censure ») pour respecter vos demandes concernant des éléments incompatibles (critiques…).
Pour limiter l’accroissement des confusions et malentendus, nous souhaitons, concernant ce sujet « Nouveau rappel relatif à nos tentatives pour obtenir les informations nécessaires pour comprendre les politiques publiques ayant une incidence sur les personnes autistes », nous en tenir uniquement aux termes du courriel correspondant, par ailleurs très court, rappelé ci-dessous :
Nous espérons que votre Délégation (et/ou) le SEPH voudront bien faciliter l’accès, par les personnes handicapées autistes, aux informations qui les concernent.
Nous attendons donc toujours les informations demandées, surtout quand les réponses fournies ne contenaient pas ces informations.
Pourquoi, par exemple, ne pas organiser des débats avec « l’opposition », par Skype (et en enregistrant et publiant tout bien sûr), pour essayer de dénouer les problèmes qui peuvent l’être ?
Car il y a un problème de fond (concernant l’exploitation du handicap en France) sur lequel le débat risque d’être peu productif, mais il y a aussi de nombreux malentendus, où là tout le monde serait gagnant.
Concernant le problème des « redirections automatiques » vers un service qui ne peut pas en gérer plus, vous comprenez que nous ne pouvons pas accepter cela sans rien faire.
Donc si ce n’est pas corrigé, nous allons devoir affronter un chemin de croix supplémentaire (à l’inverse d’une « accessibilité ») en essayant de voir comment parvenir à obtenir ces informations.
Nous avons déjà commencé avec « Service-Public.fr », qui après de nombreux échanges (incluant la CADA alors qu’elle n’est pas appropriée), semble nous conseiller le Tribunal Administratif.
Tout cela est très difficile. Nous avons besoin d’assistance et d’adaptations, pas de surenchère d’obstacles « perdifiants ».
Nous continuons à croire que les autorités devraient nous fournir ces informations, et non pas nous contraindre (indirectement) à chercher à les obtenir par d’autres voies, qui sont encore plus inaccessibles pour nous, et alors même que ces autorités savent bien à quel point il nous est difficile de réaliser des formalités (surtout d’ordre juridique) sans assistance.
Nous pensons que l’accessibilité (ici, aux services publics) devrait se traduire par des assistances et des efforts d’adaptation (et pas seulement de notre part), et non pas par des « parcours du combattant » qui par ailleurs compliquent l’exercice de la liberté d’expression.
En résumé, ce courriel :
AA1- rappelle notre demande de certaines « informations » ;
AA2- propose un débat par Skype (ce qui peut-être utile pour supprimer certains malentendus et pertes de temps) ;
AA3- aborde la question très problématique des « redirections » vers votre Délégation alors que celle-ci ne peut pas les traiter, ce qui est inacceptable puisque cela revient à « enterrer » nos demandes, sans nous le dire, et alors que nombre d’entre elles concernent justement le « Mutisme Administratif ».
D1- Concernant « Comme je vous l’ai indiqué à plusieurs reprises, il n’est pas possible de répondre à ces sollicitations multiples concernant votre demande d’un organisme unique qui pourrait intervenir pour répondre à tous vos questionnements. »
–> L’Alliance Autiste n’a absolument jamais demandé un organisme unique pour répondre à tous ses questionnements.
Au contraire, c’est bien parce que nous pensons qu’il est impossible qu’un seul organisme (même votre Délégation) puisse répondre à nos diverses demandes d’informations et de positionnements propres à chaque entité étatique (comme des ministères) que nous interrogeons d’autres autorités, en plus de vous.
Et au contraire, ce sont bien ces autorités qui (d’après vos explications) semblent, elles, considérer qu’un organisme unique (votre Délégation) devrait être notre interlocuteur.
C’est donc clairement un malentendu, qui vient peut-être d’une demande personnelle (individuelle) visant à obtenir « au moins (et pas un seul) interlocuteur de l’Administration française » pour diminuer des tortures psycho-administratives personnelles.
Il y a donc ici un « non-problème » (et c’est bien…) car une telle demande de notre part n’existe pas, et ce malentendu peut être réglé sans avoir besoin d’incriminer ni de s’engager dans des propos irritants.
D2- Concernant « Cet organisme n’existe pas ce qui est peut-être regrettable de votre point de vue mais la France dispose de nombreux services mobilisés selon la nature des difficultés rencontrées par les personnes :
– Services sociaux (Caf, MDPH…), agences régionales de santé, centres de ressources, dispositifs 360 selon le domicile, associations mobilisées dans les territoires, etc.
– Ces organisations répondent à des questions clairement identifiées pour des personnes précises. «
–> Ici c’est un peu comme pour le point précédent, et en fait nous ne savons pas très bien à quelle demande d’informations (de la part de l’Alliance Autiste) correspond ce que vous expliquez.
Ce que vous écrivez ici correspond à des demandes d’aide (ou d’informations) de la part de personnes (individuelles) pour résoudre des difficultés précises dans des cas précis (individuels et localisés), ce qui est complètement différent de nos « demandes d’informations » qui, elles, sont d’ordre général, national, et ne visent pas de cas précis (à part, occasionnellement, quelques demandes d’informations ciblées sur un cas personnel précis, auxquelles vous nous avez toujours répondu du mieux qu’il semble possible, et avec promptitude, ce dont nous vous remercions).
Les services que vous listez concernent l’assistance à des individuels ; or l’Alliance Autiste n’a pas vocation à assister des individuels (ou leur famille), même si elle ne refuse jamais de la faire quand on lui demande de l’aide.
L’Alliance Autiste a pour but de défendre les droits des personnes autistes et l’application effective de la CDPH en France, et c’est d’abord au niveau national (« politique ») que cela peut être fait.
D3- Concernant « Je précise qu’il n’est pas exact de dire que nous ne vous répondons pas. »
–> Tout à fait, il serait faux de prétendre cela, et bien au contraire nous ne manquons jamais une occasion de souligner (auprès de vous ou de tiers) à quel point votre Délégation est admirable en ce qu’elle nous apporte beaucoup de réponses.
Nous le faisons par honnêteté, mais aussi pour montrer à d’autres autorités que le Mutisme Administratif n’est pas une obligation puisque la DISAND nous répond (beaucoup plus et beaucoup mieux que les autres).
Si nous avons écrit quelque chose s’interpréterait comme « la DISAND ne nous répond pas », ce serait regrettable autant que très injuste.
Un telle déclaration peut s’appliquer pour un grand nombre d’entités (le PR, le PM, le SEPH, l’IGAS, la DDCS, le CNCPH…) mais pas pour votre Délégation, aussi nous n’aurions pas l’idée de dire que votre Délégation « ne répond pas ».
En revanche, comme nous avons tenté de l’expliquer plusieurs fois récemment, nous disons qu’il existe beaucoup de nos demandes d’informations, à votre adresse, pour lesquelles nous n’avons pas reçu, de votre part, ces informations, ce que ne veut pas du tout dire que nous n’avons pas reçu de réponses de votre part à ces demandes.
Nous recevons beaucoup de réponses de votre part (et merci encore) mais lorsque ces *réponses* ne contiennent pas les *informations* souhaitées, nous sommes bien obligés de faire quelque chose, c’est à dire de vous les redemander d’une autre manière, et parfois de les demander à d’autres autorités.
Parfois il est vrai que nous ne recevons ni réponses ni encore moins d’informations de votre part, à cause de divers problèmes que vous avez expliqués et qu’il conviendrait de réduire peu à peu, mais cela ne nous permettrait pas de croire (ni encore moins de dire) que votre Délégation « ne nous répond pas », ce qui signifierait qu’elle ne nous répond jamais.
Si nous avons mentionné un problème d’absence totale de réponses, celui-ci visait donc d’autres entités.
D4- Concernant « Je constate en revanche que nos réponses ne vous conviennent pas »
–> Certaines réponses contiennent les informations demandées, et dans ce cas nous le disons (comme dans les versions révisées des parties 1,2 et 3 de notre très long document).
Certaines réponses ne contiennent pas ces informations, et dans ce cas nous ne pouvons tout de même pas dire qu’elles nous conviennent.
L’idée selon laquelle l’ensemble de vos réponses ne nous conviendrait pas n’existe pas de notre côté.
D5- Concernant « vous refusez de contacter certains services ou associations vers lesquels je vous ai orienté pour des raisons qui vous sont propres »
–> Ici nous ne savons pas à quoi vous vous référez.
Des services ? Lesquels ? L’Alliance Autiste contacte parfois le GNCRA ou divers autres services plus ou moins publics, et ce avec des résultats assez faibles.
A moins d’un oubli, nous ne savons pas pourquoi nous refuserions de contacter des services : au contraire on peut raisonnablement supposer que nombre de services aimeraient bien que nous les contactions moins…
Des associations… Nous ne voyons pas en quoi des associations pourraient répondre à nos demandes d’informations, dont la substance plutôt « politique » est déjà bien assez délicate à gérer par votre Délégation elle-même.
Ni les associations ni la presse n’ont vocation à fournir les informations relatives aux politiques publiques devant être divulguées par l’Etat et ses services (nous l’avons déjà expliqué), et c’est peut-être ce à quoi vous faites référence ici.
Les motifs ne nous sont pas « propres » puisque c’est la CDPH elle-même qui expose ces obligations (de fourniture des informations par les « Etats parties » – et non par des associations).
C’est aussi une question de simple logique, et de « responsabilité », comme nous l’avons déjà dit.
Quand nous préparons des rapports pour le CDPH ou le CDE (ou des documents pour la CEDH dans le futur), il n’est pas question de « se contenter » des informations qui seraient fournies par une association ou par un CRA par exemple, puisque ils ne sont pas fondés à préciser les politiques nationales.
Les informations sur les décisions publiques doivent venir de là où ces décisions sont prises, et non pas de là où elles ont été retransmises (et plus ou moins interprétées, parfois de manière très erronée).
A la rigueur on peut citer l’association de parents AIS, que nous interrogeons parfois, mais qui – malgré la bonne volonté des répondant(e)s – n’est évidemment pas prévue pour répondre à ce genre de demandes, et c’est pourquoi le plus souvent nous préférons nous adresser directement à vous (ou à des ministères ou d’autres autorités), pour éviter de faire perdre du temps à AIS. Nous pouvons parfois les interroger pour des questions simples et « pratiques ».
D6- Concernant « Pour autant, nous aidons quotidiennement des personnes et des familles en mobilisant tous les services existants. »
–> Nous n’en avons jamais douté, et vous avez certainement bien raison de le rappeler.
A cause de tous les problèmes, on a souvent tendance à ne voir que le négatif et à oublier un peu les nombreux efforts et les avancées.
Nous ne voulons surtout pas que nos demandes d’informations persistantes (et parfois un peu fatiguées et/ou fatigantes) soient vécues comme une sorte d’ingratitude ou d’exigences abusives de la part de personnes autistes qui semblent « les moins mal loties ».
Ce n’est pas ça.
D’abord, il y a des droits fondamentaux (comme la liberté, l’équité), puis les droits consacrés par les Conventions internationales, puis les législations et réglementations nationales (ici, françaises).
En France, il y a de graves problèmes qui reposent sur l’ignorance certes, mais aussi surtout sur… des « intérêts » (économiques notamment) dont apparemment nous avons trop parlé.
Du fait des problèmes et des violations de la CDPH, quelques personnes autistes essaient de lutter contre cela, dans le but d’une vie meilleure, plus libre et plus équitable, pour TOUTES les personnes autistes.
Cette approche « par le haut » (si on peut dire) est à distinguer des bien compréhensibles demandes d’assistance « dans le présent » provenant des individuels, nées des problèmes en question à traiter en amont sur le long terme (ou le « temps long »).
Donc nous essayons de faire ce que nous pouvons (sans moyens et sans assistance).
Les pouvoirs publics français montrent évidemment une très grande réticence (à l’exception très notable de votre Délégation) pour « dialoguer » avec nous, puisqu’ils participent (sciemment ou non) aux v… au non-respect de la CDPH (par exemple). (Nous ne développerons pas ce point ici.)
Mais que pouvons-nous faire de plus, pour tenter de diminuer les problèmes (non-respect de la CDPH…), qu’en interpellant les pouvoirs publics et les organisations internationales, ce qui finit souvent par se traduire par de la « dénonciation publique », laquelle n’est pas tout à fait inefficace (ce que nous avons déjà constaté).
Une fois posée cette « méthologie », normalement ce devraient être les ministères et le SEPH qui devraient nous répondre.
Mais ils ne le font pas… (ou si peu).
Seule votre Délégation accepte de nous répondre, et dans ses réponses elle nous fournit un certain nombre d’informations, sur les points les moins délicats.
Donc votre Délégation est ainsi « vouée » à être un « point de pression » sur lequel semblent se décharger ceux qui auraient sans doute les informations mais qui ne veulent surtout pas s’embarrasser à les fournir (comme par exemple la DDCS sur les questions de « désinstitutionnalisation » en rapport avec les organisations internationales, qui reste totalement mutique, et à la place de laquelle vous pourriez difficilement répondre, d’après les limites que vous avez déjà exposées).
Nous vous avons écrit un très grand nombre de fois que si certaines de nos demandes ne relèvent pas de votre Délégation, alors nous vous demandons de bien vouloir nous dire auprès de QUI nous adresser à ce sujet.
Mais – sauf erreur – vous n’avez jamais répondu à cela (et c’est un exemple de non-réponse).
Si vous pensez l’avoir fait, nous avons alors mal compris.
Tant que votre Délégation ne nous dit pas où nous devrions nous adresser pour celles de nos demandes d’informations dont elle ne relève pas, nous ne pouvons pas deviner et donc nous continuons à vous demander (tout en interpellant d’autres ministères ou services parfois, un peu au hasard puisqu’on ne nous donne pas de « pistes »).
En plus, quand on apprend que de toutes façons ces ministères ou services redirigent tout vers vous, il faut avouer qu’il y a de quoi être irrité et trouver cela injuste puisque de toutes façons vous ne pouvez pas traiter ces lettres.
Donc il faut comprendre que nous ne sommes pas dans une démarche de personnes « jamais contentes » et qui ne reconnaissent jamais le positif, et qui s’acharneraient sur votre Délégation même si elle leur donnait toutes les réponses sur un plateau d’argent.
Il y a des problèmes, des injustices, de graves violations de la CDPH (entre autres), et nous faisons ce que nous pouvons (au niveau « politique ») pour aider les personnes autistes souffrant de ces conséquences du manque de « Prise en Compte Correcte de l’Autisme Partout (PECCAP) ».
(Ne pas lire :
Nous avons maintes fois proposé d’expliquer mais ça n’intéresse pas les autorités françaises, qui se concentrent sur les « établissements » et sur des choses impliquant une circulation d’argent, alors que la « PECCAP » repose d’abord sur des adaptations du système socio-administratif, qui – elles – ne coûtent quasiment rien ce qui fait que « ça n’intéresse personne » (à tous les sens du terme) : une fois qu’on comprend ça, on comprend l’essentiel du « problème de l’autisme en France », mais nous parlons dans le désert où la co-construction « monopolarisée » nous a relégués, donc il suffit d’ignorer nos explications, et de tous continuer à souffrir en suivant les actuelles croyances publiques : pas le choix).
Tout cela n’a rien à voir avec les efforts de votre Délégation pour aider les cas individuels.
Si certaines de nos demandes ne peuvent pas obtenir de réponses à votre niveau, il « suffit » (et il faut) nous dire où nous adresser, c’est simple. Comme cela il y aura moins de pertes de temps, et de désagréments.
Si c’est le SEPH, dites-le nous, SVP (nous « n’arrêtons pas » de vous poser cette question…).
Ainsi nous pourrons envoyer une nouvelle LRAR au SEPH avec des demandes d’informations, en précisant avoir suivi votre orientation.
Si le SEPH considère que seule la DISAND doit répondre à nos demandes, alors seule la DISAND doit répondre à nos demandes…
Mais si on est dans le flou, et si chacun « renvoie la balle » ailleurs, comment voulez-vous qu’on s’y retrouve ?
(C’est pour cela que nous parlons d’un « parcours du combattant », dont il faut bien reconnaître que c’est à l’inverse de l’accessibilité, soit dit sans accuser).
D7- Concernant « Afin de tenter de vous répondre le plus concrètement possible, je vous propose de nous adresser (en un seul envoi, sous forme de tableau synthétique par exemple) les situations qui posent actuellement problème avec la nature du problème précis et le territoire concerné de façon à vous aider au mieux à épauler les personnes concernées. »
–> Comme vous l’aurez compris en lisant les explications très détaillées plus haut, nos fameuses « demandes d’information » ne visent ni des situations, ni des problèmes localisés, ni des personnes en particulier.
En revanche, l’idée d’un écrit plus synthétique (histoire de diminuer les confusions et oublis bien compréhensibles) rejoint l’idée que nous avons de refaire notre document « Questionnements etc. » :
– en supprimant cette fois tout commentaire ou explication (puisque apparemment nous ne parvenons pas, même dans des corrections, à éviter totalement les questions de personnes, et les critiques ou expressions d’insatisfactions), en ne laissant donc QUE des questions (c’est à dire des demandes d’informations) et les réponses que vous nous avez déjà données (même quand elles ne contiennent pas les informations demandées) ;
– en y rajoutant toutes nos demandes d’informations envoyées depuis ce long document (par courriels et parfois par lettres), ce qui permettra de les « ranger » au bon endroit, et d’y ajouter bien sûr vos réponses le cas échéant.
Nous vous prions de nous dire si cette idée vous convient, cependant vous imaginez que refaire tout cela est un travail très long et fastidieux, donc nous aimerions être un peu rassurés quant à l’efficacité de la chose.
Dans tous les cas, nous nous heurterons toujours à l’impossibilité de répondre que vous avez déjà mentionnée, or ceci concerne hélas les demandes d’informations et de positionnements les plus importantes et les plus délicates (surtout à propos de la liberté des personnes, et de la « Prise En Compte Correcte de l’Autisme Partout (PECCAP) », et de l' »Assistance Socio-Administrative Accessible et Adaptée aux Autistes (AS4A) », qui sont deux conditions nécessaires à cette liberté et à l’équité).
Donc si, même avec un document « parfait », la DISAND ne pouvait rien dire sur les « sujets épineux », comment pourrions-nous faire ??
Et où se trouve l’assistance (publique, à fournir par l’Etat) pour les organisations de personnes handicapées (telle qu’exposée par exemple dans l’Observation Générale N°7 du Comité CDPH) ?
Si vous pensez que c’est auprès d’un service comme un CRA ou autre, merci de bien vouloir nous dire lequel : il faut essayer et procéder par élimination, même quand les difficultés sont augmentées par les agissements et « affairismes » de certaines personnes vivant de ces services (et que l’on peut essayer d’ignorer, c’est vrai).
Naturellement, si la mission d’aide des organisations de personnes handicapées n’est pas écrite dans les statuts ou les lettres de cadrage ou les missions de tel ou tel service, alors nous n’allons même pas l’interpeller : nous ne sommes pas là pour dénicher des gens ou des entités qui « font ce qu’ils peuvent » (selon leurs possibilités et leur bon vouloir), mais pour trouver ce qui est prévu (et donc écrit) par les autorités publiques françaises.
A défaut, nous pouvons aussi finir par démontrer (grâce à toutes nos LRAR) certaines absences de mesures, ce qui n’est pas négatif puisque il est évidemment indispensable de faire le constat d’une carence, pour ensuite mieux essayer d’y remédier.
C’est donc une démarche qui consiste à mettre en lumière ce que certaines autorités essayent d’oublier ou d’ignorer, attitude à notre avis peu responsable puisque de toutes façons nous démontrerons les carences, mais en plus nous montrerons les réticences (Mutisme Administratif), qui précisément participent au maintien de ces carences.
Par exemple sur la question de l’assistance aux organisations de personnes handicapées autistes, si votre Délégation nous délivre une information expliquant que cela n’existe pas ou n’est pas prévu, tout le monde gagne beaucoup de temps car il n’y a plus besoin d’aller interpeller on ne sait quel service (en lui faisant perdre du temps), surtout si on sait déjà d’avance que ce n’est pas dans ses missions (ou que cette assistance n’existe pas).
De cette manière, les autorités reconnaissent au moins certaines lacunes (ou certains problèmes) au lieu d’aggraver la situation en faisant mine de les ignorer (ou en les ignorant sincèrement), ou, pire, en les « ignorant » au sens anglais du mot (c.à.d. intentionnellement), lorsqu’elles sont très précisément interrogées sur un sujet.
Dans l’espoir que la longueur de ces clarifications soit utile et donc pardonnable, dans l’attente des suites de la réflexion qu’elles devraient susciter, et en regrettant les pics d’irritation récents difficiles à cacher, nous vous prions de croire, Madame la Secrétaire Générale, à l’assurance de notre respectueuse considération.
L’Alliance Autiste
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